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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 11:41
cours 83

Découpe, repercé, mise en forme et serti clos

 

Dans le cadre de la formation au travail du métal, le B.A. BA enseigné aux élèves consiste à apprendre à découper une plaque de métal, le cas échéant à la repercer, puis à la mettre en forme, à la souder et à la polir.

 

Ces deux bijoux sont la somme de toutes ces techniques, avec en prime un petit exercice de serti clos pour enchâsser les cabochons d'oeil de tigre et d'agate verte.

 

Un long travail de découpe a été nécessaire pour dessiner les boucles d'oreilles et cette grande manchette toutes en courbes et contre courbes. Qui dit découpe dit également limage pour adoucir tous les bords...

 

Par la suite, nous avons mis en forme la manchette sur un grand triboulet en forme d'avant bras, après avoir chauffé le métal pour le rendre plus souple.

 

Ce n'est qu'après que nous avons pu commencer à fabriquer les ceintures nécessaires pour sertir les multiples cabochons, tous de tailles différentes évidemment (sinon, c'est moins drôle !). Bien sûr pour des cabochons ronds, la formule qui sert à calculer le périmètre d'un cercle est bien utile (souvenez-vous, il y est question de rayon et de "pi" 3.14...). Pour des ovales, c'est déjà un peu plus compliqué...

 

Vient ensuite l'art de la soudure, pour fixer les ceintures ainsi que les systèmes de clips à l'arrière des oreilles.

 

Puis on rabat les ceintures autour des pierres à l'aide d'une massette (un petit outil que le bijoutier apprend à façonner lui même à partir d'un manche en bois et d'une tige en acier) et d'un marteleur.

 

Enfin, enfin, le polissage ! Si vous craignez de vous salir, évitez. Les pâtes à polir s'incrustent vite sur vos mains et votre visage (je n'ose imaginer ce qui se loge dans les poumons si on ne porte pas de masque...). Mais certains élèves aiment ça : ils trouvent magique d'arriver petit à petit à faire briller une plaque de métal jusqu'à ce qu'elle devienne lisse comme un miroir. C'est peut-être un peu freudien, tout ça, non ?

 

L'Iris Noir

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 10:30
hors-serie.jpg

Les Archives Nationales et le salon Hors Série

 

Aujourd'hui il fait un peu frais mais encore très beau. Je vous propose donc d'aller vous balader dans le quartier du Marais, haut lieu des Journées du Patrimoine.

 

Connaissiez-vous déjà les Archives Nationales ? Moi, non. C'est par hasard que je suis passée devant ce magnifique bâtiment orné de banderolles CGT - CFDT contre je ne sais plus quel projet du gouvernement. Le temps d'attente pour visiter cet ancien palais du Prince de Soubise est très raisonnable. 

 

On peut ainsi y découvrir quelques pièces des appartements du Prince et de la Princesse, pur jus XVIIIème siècle : un magnifique salon rond qui faisait partie des appartements de Monsieur, aux sobres boiseries gris vert, ainsi que trois pièces des appartements de sa (très jeune) femme Marie-Sophie, d'un style rococo beaucoup plus "girly". Belles peintures de Boucher et Van Loo en perspective...

 

A la suite de quoi, allez faire un tour à l'Espace des Blancs Manteaux où a lieu le salon Hors Série des Ateliers d'Art de France (entrée libre), qui regroupe 40 créateurs. Coup de coeur pour les bijoux exceptionnels de Criska et d'Aline Kokinopoulos, la première maître dans l'art de la ciselure, la seconde architecte du métal. Mais aussi pour les bijoux pleins de poésie d'une jeune élève de l'AFEDAP, Félicie Colin : son collier "Nos racines" est à pleurer d'émotion. Et enfin une céramiste étonnante, Nathalie Domingo, dont la porcelaine ne ressemble à rien de ce que j'avais connu jusqu'à présent : sa coupe "L'intrus" m'a coupé le souffle. Un bémol : pourquoi autant de bijoutiers et de céramistes (dont certains ne font rien d'unique, excusez moi de le souligner !) et une absence si criante de créateurs de meubles et de luminaires ?

 

Enfin, je ne peux que vous recommander de faire un saut à la galerie d'art Collection où vient de s'ouvrir une exposition de céramistes coréens : épure, réflexion sur la vie et le temps qui passe, sens de la forme et recherche de la perfection... Une très belle leçon pour tous ceux qui aiment les métiers d'art.

 

Archives Nationales

60, rue des Francs Bourgeois

 

Espace des Blancs Manteaux

48, rue Vieille du Temple

 

Galerie Collection

4, rue de Thorigny

 

L'Iris Noir

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 14:14
mellerio.jpg

Le 9 rue de la Paix vous ouvre ses portes

 

Pour mes premières Journées du Patrimoine (il n'est jamais trop tard pour commencer...), j'ai choisi cette maison ultra confidentielle après avoir malheureusement fait chou blanc avec Boucheron.

 

Je ne regrette pas : j'ai appris plein de choses sur ce joaillier qui communique très peu (jamais de publicité payante !) et qui existe depuis 1613.

 

Arrivée d'Italie grâce à Marie de Médicis (certains Mellerio semblaient être espions en plus de colporteurs de bijoux...), la famille a fait fortune lorsque Marie-Antoinette, puis Joséphine de Beauharnais, leur ont commandé des tombereaux de diamants. Premier joaillier à s'être installé rue de la Paix, au XIXème siècle, Mellerio est sans doute aujourd'hui la seule maison française à être détenue à 100% par la famille fondatrice.

 

Après une présentation historique d'environ 15 minutes, nous pénètrons dans la boutique où nous sommes accueillis par le Directeur Général, Laurent Baty. Nous apprenons ainsi que le joaillier est également orfèvre et horloger. Je suis particulièrement touchée par les explications données sur l'épée d'académicien d'André Frossard, superbe pièce d'orfévrerie qui raconte, à coup d'éléments symboliques, la vie et les choix spirituels de cet écrivain engagé.

 

Mellerio travaille surtout avec une clientèle d'habitués, notamment les grandes familles princières du monde entier. L'intérêt d'acheter chez Mellerio, c'est sans doute le service sur mesure auquel vous aurez le droit. Quel que soit votre budget (à partir de 3500€), leur dessinateur exclusif vous proposera différents croquis réalisés à partir de vos desiderata.

 

Tout est fabriqué en interne (l'atelier regroupant quatre personnes, lapidaire, joailliers, sertisseur) et à la main (Rhino Gold 3D, connais pas et veux pas connaître !).

 

L'impression générale que je retire de cette visite, où l'on m'a laissé le temps de me balader et d'interroger les différentes personnes en charge de la création et du commercial, c'est qu'il s'agit là d'une très belle endormie.

 

Le style Mellerio reste très sage et classique. Du bel art très bien exécuté, mais pas de touche de folie. La direction est aujourd'hui assumée par une représentante de la 15ème génération, Emilie, qui souhaite un peu réveiller la maison en proposant des modèles plus "drôles". C'est ainsi que la collection Monte Rosa sort des sempiternelles cascades de diamants et autres tiares pour faire la part belle aux motifs floraux pleins de souplesses des roses sauvages et des marguerites. Par ailleurs, la maison propose également des "Intemporels" premiers prix dont des annels inspirés du Moyen Age que je trouve plutôt réussis.

 

Néanmoins, je m'interroge. Emilie est mariée à un diplomate et vit à New York. Par ailleurs, la famille compte aujourd'hui environ 80 héritiers. Même s'ils se retrouvent une fois par an dans le petit village italien qui est le berceau historique de la famille, quelle est l'implication réelle de tous ces gens dont seule une frange marginale travaille encore pour la maison ?

 

Propriétaires de l'immeuble du 9 rue de la Paix, de fabuleuses archives de dessins, de leur stock de pierres, combien de temps resteront-ils encore suffisamment unis et solidaires avant de céder au chant des sirènes des grands groupes de luxe, à l'instar de ce qui est en train de se passer entre Hermès et LVMH ? Bien sûr, la société n'est pas cotée mais tout de même...je m'interroge.

 

L'Iris Noir

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 11:26
cours 82

Sublimation d'une forme

 

Régine crée depuis plusieurs années des bijoux pleins de poésie composés d'éléments étonnants qu'elle triture, détourne et marie au gré de son imagination. Mais pour aller encore plus loin dans son art, elle souhaitait apprendre de nouvelles techniques.

 

Après avoir suivi un premier cours d'initiation de trois heures chez moi, à l'issue duquel elle est repartie avec une maquette de bague en cire, elle a décidé de sauter le pas et de suivre une formation plus longue combinant travail du métal et maquette en cire. Ces trois bijoux épurés et architecturaux sont le résultat des heures passées ensemble à manier bocfil, limes, chalumeau et autres outils de bijouterie.

 

La cire lui a permis de sculpter la bague cubique ornée d'un morceau de bambou dont la forme rappelle un oiseau. Si la forme du cube est relativement facile à obtenir, il a fallu faire un gros travail d'évidage de la maquette pour l'alléger au maximum. Par ailleurs, ce projet nous a permis d'aborder la mise en pierre, indispensable pour bien asseoir une pierre.

 

La broche et l'anneau ont été découpés directement à partir d'une plaque de métal. De nombreuses soudures ont été effectuées sur la broche, pour créer une batte, attacher la fixation à l'arrière et positionner les trois griffes qui maintiennent le galet. Vous imaginez donc bien que ce projet n'a pas toujours été de tout repos...

 

L'anneau a, quant à lui, permis à Régine de s'initier au travail de la mise en forme et du martelage. Après avoir découpé une bande d'argent, elle a appris à la chauffer puis à lui donner la forme d'un anneau à l'aide d'un maillet en bois et d'un triboulet en acier. Puis, grâce à un jeu de bouterolles, elle a froissé le métal jusqu'à lui donner cette forme enveloppante, que je trouve particulièrement élégante autour de la racine de corail.

 

La formation de Régine est maintenant finie. J'ai hâte de voir quelles seront ses prochaines créations, sans doute toujours aussi pleines d'harmonie et de pureté.

 

L'Iris Noir

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 08:24
levallart2011.jpg

Exposition et portes ouvertes de l'atelier

 

Bonjour à tous ! Comment allez-vous depuis que nous nous sommes quittés fin juillet ? Personnellement, je viens de retrouver mes outils, mes élèves... et le centre culturel de L'Escale à Levallois où, comme chaque année à la même époque, j'expose mes toutes dernières créations.

 

Cette année, je ne vous propose pas une nouvelle collection mais plutôt une réinterprétation de certaines pièces iconiques de L'Iris Noir.

 

La mode est à la récup' et au recyclage dans tous les domaines, alors pourquoi pas en bijouterie ? Si vous regardez bien, tous les grands noms de la Place Vendôme se sont collés au jeu et proposent des versions rajeunies de leurs musts.

 

Pour ma part, je me suis amusée à réutiliser les poissons de la collection Fish Me, à détourner la bague éthnique de la collection Scarification ou encore à employer différemment le maillon de la grande manchette 50% Devil.

 

Vous pourrez découvrir mes dernières créations lors de l'exposition Levall'Art, au centre culturel de L'Escale à Levallois, dont le vernissage aura lieu ce jeudi 8 septembre à partir de 19H.

 

Sinon, je vous propose de participer au weekend portes ouvertes des ateliers levalloisiens, ce samedi et ce dimanche, et de tenter votre chance au grand jeu concours organisé par la mairie à cette occasion et doté de nombreux lots.

 

Exposition Levall'art

Du 8 septembre au 1er octobre

Vernissage le jeudi 8 septembre

Centre Culturel de L'Escale

25, rue de la Gare à Levallois

Entrée libre

 

Weekend portes ouvertes des ateliers

Samedi 10 et dimanche 11 septembre

Atelier L'Iris Noir de 14H à 19H

30, rue Aristide Briand à Levallois

code B753 - dans la cour à droite

Métro Anatole France (Ligne 3)

Parking 25 rue Voltaire (1ère heure gratuite)

 

L'Iris Noir

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 08:57
cours 81 

Dernières créations avant les vacances

 

L'atelier ferme ses portes aujourd'hui et ne rouvrira qu'à partir du 5 septembre. L'Iris Noir part se reposer un peu, dans son pays d'origine aux paysages inoubliables et aux dettes inépuisables : j'ai nommé la Grèce !

 

En attendant d'aller me ressourcer sous le soleil d'Homère, je ne résiste pas au plaisir de vous parler de mes deux plus jeunes élèves, venues suivre quelques heures de cours pendant leurs vacances.

 

Solène est lycéenne et a toujours été attirée par les travaux manuels. Après être allée aux portes ouvertes de l'Ecole Boulle, sa maman lui a offert un stage de 3 heures chez moi.

 

Elle a souhaité s'initier au travail du métal, malgré mes mises en garde répétées (travail très physique, erreurs plus difficiles à rattraper que sur la cire, etc.). Je lui ai demandé de me dessiner quelque chose de simple, parce que trois heures c'est vite passé ; elle a opté pour cette marguerite aux pétales très découpés. Bon...

 

Mais elle a de l'or dans les mains, Solène : elle a appris à manier le bocfil en deux temps trois mouvements (seulement deux lames cassées, incroyable !), alors que la fleur était réalisée dans une plaque de cuivre de 20/10ème (les connaisseurs apprécieront). Elle a tout de suite compris comment optimiser l'utilisation des différentes formes de limes. Par manque de temps, elle s'est limitée à polir son médaillon au papier d'émeri et n'a pas eu le temps de souder l'anneau qu'elle a elle même façonné sur un triboulet, comme une pro.

 

De son côté, Florence (tout juste bachelière et dont je vous ai déjà montré la jolie bague martelée dans l'article du 18 juillet dernier) a découpé dans une plaque d'argent ce médaillon en forme de nuage et ces petits clous d'oreilles volontairement asymétriques. Scier de toutes petites formes ne l'a pas plus émue que ça, percer le métal pour souder des tiges et passer l'anneau de bélière non plus (j'avoue, j'ai fait la soudure). Enfin, très à l'aise avec la brosse à mater qui lui a permis d'obtenir cette finition brossée.

 

C'est avec ces bijoux pleins de fraîcheur juvénile que je prends congé de vous. Je vous souhaite de passer un très bel été rempli de moments lumineux et de souvenirs précieux, et vous donne rendez-vous à partir du 5 septembre pour la reprise des cours de bijouterie.

 

L'Iris Noir

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 11:15
 chaumet2011.jpg

Une exposition à ne pas manquer

 

Hier, ma fille Flore et moi sommes allées faire du lèche vitrine rue de la Paix et Place Vendôme avant d'aller voir le dernier volet d'Harry potter au Gaumont Opéra. J'en ai profité pour l'entraîner chez Chaumet, où a lieu l'exposition "Chaumet, 200 ans de création horlogère" jusqu'au 29 juillet prochain.

 

Plusieurs raisons d'aller voir cette exposition : tout d'abord le privilège de visiter les fameux salons Chaumet de la Place Vendôme, superbe exemple d'architecture intérieure du XVIIIème siècle aux moulures blanc et or agrémentées de peintures d'une rare délicatesse. Le parquet à lui seul est une pure merveille !

 

Ensuite, le plaisir de découvrir toute une pièce consacrée aux dessins techniques de montres réalisés à la gouache, dont certains exemplaires remontent à l'impératrice Eugénie. Tous mes élèves en bijouterie ne pourront qu'être émerveillés par la virtuosité de ces dessins, la beauté des mises en lumière, l'imagination propre à chaque époque. Sachez enfin que Chaumet est l'une des rares maisons de la Place Vendôme à avoir conservé chez elle l'intégralité de ses archives.

 

Quand vous arrivez devant l'escalier qui mène au grand salon, un huissier en costume vous salue et une hôtesse souriante vous remet gracieusement le catalogue de l'exposition. L'entrée est également gratuite !

 

Puis le premier hall, avec deux portraits en pied de l'impératrice Marie-Louise portant les bijoux conçus par Chaumet à la demande de son époux Napoléon Ier. L'occasion de vous rappeler que cette maison, créée en 1780, a su devenir l'un des premiers fournisseurs de la Cour sous le Premier Empire, d'où l'un de ses motifs emblématiques, l'abeille.

 

Vous pénétrez ensuite dans le grand salon : un sublime diadème composé d'épis de blé vous y attend, petite merveille de grâce et de simplicité.

 

Après les dessins techniques, vous découvrez les 30 pièces ayant marqué l'histoire horlogère de Chaumet. De la première montre bracelet (1811, or émeraudes et perles, offerte par Eugène de Beauharnais à son épouse Augusta de Bavière) aux montres hautement technologiques d'aujourd'hui, j'ai personnellement eu un coup de coeur pour une montre châtelaine et une montre pendentif des années 1850 : la beauté du jaspe sanguin utilisé comme fond, la virtuosité des sertissages de rubis et diamants...

 

Flore a, quant à elle, craqué pour une montre de dame de 1910, toute plate, émaillée de bleu profond sur fond guilloché, mettant en valeur le décor d'émeraudes et de diamants. Elle a aussi beaucoup admiré une montre malheureusement absente du catalogue, entièrement recouverte de perles fines lui donnant un petit air de coquillage précieux.

 

Enfin, dans la pièce obscure consacrée aux montres actuelles, Flore est tombée amoureuse de la collection "Joséphine Diadème", toute en diamants sur or blanc. Des modèles que personnellement je trouve assez ostentatoires, mais qui ont plus que plu à ma petite princesse de 13 ans. Lorsque nous sommes descendues à la boutique, Flore a été très frustrée de ne pas en voir les prix affichés ! Elle ne saura jamais si elle peut s'en faire offrir une à Noël...

 

L'Iris Noir

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 08:32
cours 77

Fin de formation au travail de la cire (suite)

 

Trêve estivale pour deux autres de mes élèves, qui viennent à mes cours du soir en sortant du bureau...

 

Anne s'est pliée aux joies et aux peines de l'emmaillement, l'un des exercices les moins appréciés par mes élèves. En effet, concevoir des maillons qui s'emboîtent les uns dans les autres ne semble pas particulièrement les inspirer, d'une façon générale...

 

Et pourtant, ce ras de cou aux motifs art déco est très élégant, associé à une chaîne aux mailles géométriques achetée chez les revendeurs chinois du Sentier auprès desquels j'envoie les élèves.

 

Ce type de motif est parfait pour travailler les effets de volumes géométriques, et surtout pour apprendre à creuser l'arrière de la maquette, de façon à économiser le métal et améliorer la portabilité du bijou.

 

De son côté, Luca a réalisé une bague très épurée en or jaune mettant en valeur le beau saphir bleu qu'il voulait offrir à sa femme. Si la coupelle a été réalisée à partir de cire, l'anneau a été directement façonné à partir d'un fil d'or de 15/10ème d'épaisseur. Puis pendant trois heures, Luca a eu la joie de s'initier au serti masse, muni d'un marteleur et d'une bonne dose de patience. Comme l'or est un métal beaucoup plus dur que l'argent, il est aussi plus difficile à travailler, surtout pour un débutant. Le résultat obtenu par Luca n'en paraît que plus méritoire.

 

Je retrouverai ces deux élèves avec plaisir à partir du 5 septembre, date de réouverture de l'atelier. En attendant, j'ai trouvé attendrissant de voir arriver Luca avec ses derniers achats de matériel, avec la ferme intention de travailler sur de nouveaux projets de bijoux pendant que sa femme et son fils se prélasseraient au bord de la mer ! C'est fou le nombre d'élèves qui privilégient la bijouterie au farniente !!!

 

L'Iris Noir

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 08:53
cours 80

Miss Penelope is back !

 

Pénélope est l'une de mes plus anciennes élèves. Cela faisait presqu'un an que je ne l'avais pas revue : travaillant pour une marque de montres de luxe, elle est en effet toujours entre deux avions et trois réunions. Mais la trêve estivale aidant, elle s'est octroyé deux jours de "vacances formation" pour reprendre contact avec l'outillage et les gestes de la bijouterie.

 

Ces 12 heures passées ensemble nous ont permis de réaliser ces deux très belles bagues, ainsi qu'un pendentif que je présenterai bientôt.

 

Le style floral qu'affectionne Pénélope est ainsi particulièrement mis à l'honneur. La première bague ornée d'un cabochon de lapis lazzuli nous a permis de retravailler ensemble la technique du serti clos. Le décor a en revanche été obtenu à partir d'un moule réalisé l'automne dernier (cf. article du 13 octobre 2010), que nous sommes venues souder autour de la ceinture du serti.

 

Le deuxième bague a été réalisée à partir d'une plaque d'argent que Pénélope a découpée, gravée  et mise en forme pour obtenir des motifs de feuilles. Une tige a été soudée au centre dans le but de fixer la fleur en nacre ainsi que la perle d'eau douce noire. Une petite tête de clou d'enfilage permet de joliment camoufler le trou de la perle.

 

Comme nous manquions un peu de temps, Pénélope a décidé d'utiliser deux petites chevalières en argent rachetées à Max (mon fondeur préféré, que j'aime tant !), sur lesquelles nous avons soudé les décors ainsi réalisés.

 

Et voilà comment sont passés ces deux jours de pluie, dans l'atmosphère cosy de mon petit atelier levalloisien, à papoter et à rigoler tout en maniant le bocfil, les limes et le chalumeau. Lorsque Pénélope a quitté l'atelier, je ne crois pas mentir en disant qu'elle rayonnait de bonheur !

 

L'Iris Noir

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 08:26
cours 79

Fin de formation au travail de la cire

 

Hier, Bénédicte a suivi son dernier cours avant la trêve estivale. Toute fière, elle vient de finaliser sa première parure composée d'éléments réalisés en cire.

 

Ensemble, nous avons travaillé sur le thème de la bague, des boucles d'oreilles, du bracelet articulé et du collier (absent de la photo par manque de place).

 

Bénédicte est déjà une pro du bijou mais il lui manquait quelques notions techniques pour créer des motifs bien à elle, qui lui permettraient de se différencier.

 

Elle a donc conçu des chevrons déclinables à l'infini et donnant naissance à toute une parure en argent massif, ici agrémentée de turquoises, de perles d'eau douce et de grenats, d'inspiration très tex mex avec ses petites étoiles de shérif.

 

La bague en zigzags a été dotée de trois petits anneaux qui permettent de fixer toutes sortes de breloques (il me reste à initier Bénédicte à l'art de la queue de cochon car ses accroches peuvent encore être améliorées, me semble-t-il).

 

Le bracelet est un jeu d'emmaillements qui nous a donné beaucoup de fil à retordre (il a fallu limer chaque crochet un à un pour qu'il coulisse bien dans le trou du maillon suivant... ambiance !).

 

Les éléments des boucles d'oreilles sont pratiques car ils peuvent se décliner en différents modèles, voire même - je pense - être réutilisés pour créer de petits bracelets sur des liens de coton, des micro pendentifs tendance et abordables, une petite bague dont l'anneau serait une chaînette, que sais-je encore...

 

Pour les vacances, Bénédicte emporte avec elle un morceau de cire qui a vocation à se transformer en beau masque africain. Je lui ai donné pour objectif de l'affiner au maximum : en l'état actuel des choses, le tirage en argent lui reviendrait à plus de 120€. Bénédicte a fait "gloup" et s'est jurée de revenir à une épaisseur maximale de 1 millimètre ! Son Dremel a de beaux jours devant lui...

 

L'Iris Noir

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